De Cossonay jusqu’à la rive du lac Léman, la Via Francigena suit le cours de la Venoge sur près de 25 kilomètres. Ladite rivière constitue le fil conducteur de cette étape, entre monts et vallées, qui relie la campagne à la ville. À partir de l'embouchure de la Venoge, la Via Francigena longe les rives du lac en passant par l'église romaine de Saint-Sulpice et le port romain de Vidy pour rejoindre le chef-lieu du canton de Vaud. Après l’adoption de la Réforme en 1536, Lausanne, avec sa cathédrale dédiée à Notre-Dame, constituait un lieu important de pèlerinage, où la Via Francigena croise la route de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La Via Francigena s'étend sur plus de trois mille kilomètres, entre Canterbury et Rome, en direction de Santa Maria di Leuca. Ce parcours unit les cultures et les peuples européens, traversant cinq États, seize régions et plus de 600 communes. Cette route de pèlerinage passe par le Kent, au Royaume-Uni ; par les Hauts-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, en France ; par les cantons de Vaud et du Valais, en Suisse : enfin, par la Vallée d’Aoste, le Piémont, la Lombardie, l’Émilie-Romagne, la Ligurie, la Toscane, le Latium, la Campanie, la Basilicate et les Pouilles, en Italie, pour terminer à Rome, à l’État de la Cité du Vatican.
Sentiers de montagne faciles, chemins muletiers en pierre, routes secondaires libres de circulation, promenades blanches entre les cyprès ou à l’ombre des pins domestiques majestueux. À ses pieds serpentent les routes les plus anciennes d’Europe. Des balises permettent de s’orienter le long du circuit, dont tous les chemins mènent à Rome. Le parcours officiel de la Via Francigena, que l’on peut effectuer à pied, à vélo, et même en partie à cheval, est sûr, aisé, sans difficulté technique : en somme, il est pensé de telle sorte que chacun, quel que soit son âge, puisse s’y aventurer.